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lundi 23 novembre 2009

L’agence Socrates Leonardo de Bucarest : spécificités 2009\2010


Le réseau Roumanie a rencontré Monica Calotta de l'agence ANPCDEFP de Bucarest (l'équivalent de l'agence française 2e2f) le 16 novembre 2009. Voici les principaux enseignements.

1.L’équipe et le budget

L’équipe de l’agence est stable depuis plusieurs années maintenant et sa directrice (Monica Calotta) parle très bien français. Le budget de l’agence n’a pas connu de réduction suite à la crise économique. Son budget, venant de la commission européenne, est à peu prés stable et le restera jusqu’en 2013. Dés 2010, des négociations européennes vont être engagées pour réviser le budget consacré aux programmes européens après 2013. Le budget actuel ne permet pas de répondre aux demandes (2\3 des projets déposés dans certains programmes (Comenius par exemple) ne peuvent être financés).

2.Programme Leonardo : une forte demande des groupes scolaires agricoles

Les dossiers leonardo reçus à l’agence ne sont pas de très bonne qualité. Il y a deux fois plus de candidatures que de fonds disponibles. Les thèmes concernent les arts, l’informatique, la comptabilité et le tourisme. Une chambre des commerce vient de déposer un dossier plus « professionnel ». Ce genre de demandes est encouragé par l’agence.
L’agence de Bucarest reçoit beaucoup de demandes de groupes scolaires agricoles pour monter des projets leonardo. L’agence, par l’intermédiaire de la responsable des programmes leonardo, contactera à l’avenir le réseau Roumanie pour les aider dans leur recherche de partenaires français.
De nombreux intermédiaires privés sollicitent les établissements de formation pour écrire les dossiers leonardo et assurer le placement et le suivi des élèves en stage à l’étranger. Ces organismes , notamment en Allemagne, n’assurent pas le suivi intégral avec la validation europass. Le développement de ces pratiques inquiète l’agence. Le coût, pour les lycées et l’agence, serait moindre si les projets leonardo avaient pour base des partenariats bilatéraux entre établissements de formation.

3.Programme Comenius : Une évaluation européenne

L’évaluation des projet ERASMUS est standardisée au niveau européen. Un projet multilatéral dont le coordinateur est en France aura son projet évalué en France. La note sera la même pour tous les partenaires européens. Imaginons que ce dossier obtienne la note de 82\100. En fonction du budget et des demandes de chaque agence, le projet pourra être ou non financé dans chacun des pays. A 82\100, un projet comenius a pu être financé en France, en Finlande mais pas en Roumanie où le seuil a été fixé à 85 en 2009. Une péréquation entre agence s’opère, ce qui a permis à l’agence de récupérer 1 Md'euros , ce qui correspond à 25 % des fonds mis en commun.
Sur l’ensemble des projets de partenariats comenius, 243 projets ont été financés (80% multilatéraux et 20 % bilatéraux).
Pour le sous programme « assistants comenius », la demande est faible. La principale explication est l’absence de reconnaissance dans le cursus des étudiants de cette expérience à l’étranger. Les étudiants doivent repasser leurs diplômes à leur retour.

4.Programme ERASMUS : Une forte demande, mais beaucoup de difficultés, pour les placements en entreprises

Le programme Erasmus, séjour d’étude, fonctionne bien, même si la bourse de 200-300 euros ne permet pas aux étudiants modestes d’effectuer des séjours à l’étranger. Ces semestres d’étude à l’étranger ne sont validés, en intégralité, que dans 50% des cas. Pour les autres étudiants, faute d’adaptation de l’université d’origine, les étudiants doivent repasser partiellement ou intégralement les examens roumains pour valider le semestre. 50 % des séjours d’étude se font dans des universités françaises.
Pour le programme de placement en entreprise, il y a une demande importante des universités et étudiants. Le problème principal est qu’il est très difficile de trouver des lieux de stage à l’étranger. Autre souci, l’absence de reconnaissance des périodes de stage à l’étranger dans le cursus. La part des stages en entreprise dans le cursus classique de 1er cycle ne représente que 3 semaines, alors qu’ERASMUS impose un minimum de 3 mois. La solutions pratiquée par les étudiants, est d’effectuer ces stages durant les vacances d’été pour ne pas être pénalisé.

5.Programme Grundtvig : 3 fois plus de demandes que de financements

Beaucoup de demandes de qualité ne peuvent obtenir de financement. Il y a trois fois plus de demandes que de financements disponibles.

Vincent

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